29.5.08

Globalisation: To kill a Chinese

Guilt, moral and distance.

In The Genius of Christianity, published in France in 1802, Chateaubriand formulated one of the most repeated questions of the XIX century: would you agree to the killing of an old, sick Chinese mandarin in distant China, just by wishing it, to inherit his immense fortune?

Today we don't kill the Chinese, nor the Indians, nor the Uzbeks - we eat them. We feed ourselves on human flesh, we dress ourselves on human skin, and our houses are made of human bones.


"Go, buy yourself another pair of jeans", said the fake priest to the fake blind man.

"O conscience ! ne serais-tu qu'un fantôme de l'imagination, ou la peur des châtiments des hommes ? Je m'interroge ; je me fais cette question : « Si tu pouvais par un seul désir tuer un homme à la Chine et hériter de sa fortune en Europe, avec la conviction surnaturelle qu'on n'en saurait jamais rien, consentirais-tu à former ce désir ? » J'ai beau m'exagérer mon indigence ; j'ai beau vouloir atténuer cet homicide en supposant que par mon souhait le Chinois meurt tout à coup sans douleur, qu'il n'a point d'héritier, que même à sa mort ses biens seront perdus pour l'État ; j'ai beau me figurer cet étranger comme accablé de maladies et de chagrins ; j'ai beau me dire que la mort est un bien pour lui, qu'il l'appelle lui-même, qu'il n'a plus qu'un instant à vivre : malgré mes vains subterfuges, j'entends au fond de mon cœur une voix qui crie si fortement contre la seule pensée d'une telle supposition, que je ne puis douter un instant de la réalité de la conscience." - François René de Chateaubriand , in The Genius of Christianity

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